De la créature à la Créatrice

Soit belle et tais-toi ! Voici l’injonction à laquelle j’ai été soumise depuis ma plus tendre enfance. Mon corps d’enfant, trop vite sexualisé, a grandi comme un objet de jouissance et de décoration. Lorsqu’enfin je suis devenue femme, derrière l’apparente maturité d’un corps d’adulte à la sensualité assumée, se cachait en vérité  une petite fille triste, apeurée et brisée par la vie.

 

J’étais belle c’est vrai, mon image était impeccable, mais à l’intérieur j’étais vide !… Sans aucune estime de moi, sans aucune confiance en moi et sans aucune conscience de mes propres besoins.  Longtemps j’ai erré, telle une coquille vide, au gré des besoins, des désirs, des exigences des autres.  Je vivais à l’état de créature et telle une bête humaine craintive et sauvage, j’étais à l’affût du moindre geste d’amour, du moindre regard de reconnaissance, du moindre accord de confiance … Une mendiante, voilà ce que ma culture, mon éducation, mon père et ma mère avait fait de moi !

  • Avais-je le choix ?

Bien sûr que non ! Enfin, c’est ce que je croyais et d’ailleurs la question ne se posait même pas. Je subissais ma vie, je subissais mon corps qui, à travers ses « mal à dit » n’était plus que souffrance et douleur et tout cela sans mot dire puisque telle était la loi du clan, celle de ma famille, mais aussi celle de ma culture.

Vivre ou mourir ?

Est arrivé un jour où il m’a fallu choisir.

 

Alors j’ai fait le grand saut : J’ai osé trahir la loi du clan. J’ai pris le risque d’être rejetée, dés-aimée, condamnée et même de mourir pour exister dans la vérité de mon Être.  Mais surtout, je suis devenue libre et heureuse et cela, uniquement parce qu’un jour je l’ai décidé. La chance ou le hasard, n’ont jamais eu aucune place là-dedans !

Bien sûr, cela ne s’est pas fait d’un coup de baguette magique ! Long a été le chemin qui m’a menée de l’ombre vers la lumière. Parfois, je me suis perdue dans les méandres de mes peurs  jusqu’à ce que je comprenne et intègre au plus profond de moi que la seule liberté que nous ayons en tant qu’Être Humain et qui nous différencie de la condition animale, est celle de choisir.

 

Oui, à chaque instant de notre vie, face à la routine, à l’imprévu, à l’adversité, nous avons le libre arbitre de décider et de choisir la route à emprunter, l’action à engendrer,  la pensée à nourrir, la parole à donner, le sentiment à cultiver, … Par la suite, nous ne faisons que récolter et assumer les conséquences de nos choix !


Alors, comment ne plus se perdre ? La découverte de cette loi du libre arbitre m’a invitée, dès lors,  à redéfinir clairement les valeurs fondatrices de ma vie : la peur ou l’Amour, l’ombre ou la Lumière ? Au service de qui et de quoi je choisi d’œuvrer dans mon quotidien ? C’est ainsi qu’est née Mary,  Troubadour d’Amour, Créatrice de vie et de Lumière…

 

Nous sommes tous victimes de notre éducation, enfant nous n’avons pas le choix. Mais devenus adultes nous avons la capacité et la responsabilité de faire des choix et de décider de ce que l’on fait de l’éducation que nous avons reçue !

 

Article paru dans la revue soleil levant

 


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